1921 - 22/10 naissance à SETE (HERAULT)- FRANCE au 54 rue de l'Hospice (aujourd'hui rue Henri BARBUSSE)
1928 - entrée au collège de SETE à la grande école
1931 - visite en famille de l'exposition coloniale à PARIS
1933 - début des études secondaires - communion solennelle
1937 - visite en famille de l'exposition universelle à PARIS
1939 - compromis pour complicité dans une affaire de vol de bijoux.Procès à Montpellier,condamnation à un an avec sursis.Abandon des études secondaires.Travail avec son pére (maçon).Apprenti ramoneur.
1940 - Février: séjour à Paris chez sa tante Antoinette au 173 rue d'Alésia(Paris 14).Travaille aux Batignolles dans la machine outil.Travaille chez Renault.
- Juin : retour à SETE après l'entrée des troupes allemandes dans Paris.
- Automne :retour à Paris,se forme en autodidacte à la poésie.
1942 - publication de "A LA VENVOLE".
1943 - 8 Mars départ pour le STO en Allemagne à BASDORF
1944 - 8 Mars retour à PARIS en permission pour 13 jours,reste à PARIS et s'installe le 21 Mars chez Jeanne et Marcel PLANCHE au 9 de l'impasse FLORIMONT (Paris 14)
1945 - Décembre achat d'une guitare
1946 - écrit plusieurs articles dans le journal anarchiste "le libertaire" sous le pseudonyme de "jo la cédille"
1947 - parution de "la lune écoute aux portes" avec le label usurpé de la maison Gallimard.
- rencontre Joha HEYMAN (Puppchen)
1948 - fréquente la bibliothèque du 14éme arrondissement de PARIS
- entreprend la rédaction d'une anthologie regroupant ses découvertes littéraires et poëtiques
- commence "les jeunes amoureux qui écrivent sur l'eau"
1949 - termine "les jeunes amoureux qui écrivent sur l'eau"
1951
- rencontre Jacques GRELLO qui lui prête une guitare.Essaye de placer ses chansons dans des cabarets (ex:Le Lapin Agile), mais sans succès.
1952
- le 24/01, poussé par ses amis André Thérond et Victor Laville, Georges Brassens auditionne chez Patachou sur la butte Montmartre (13 et 15 rue du Mont Cenis - Vieux Montmartre).Brassens chante une trentaine de chansons de 2H à 4H du matin devant Patachou et ses amis, les musiciens de l'orchestre Léo Clarens et le personnel du restaurant enthousiasmés.Le bassiste Pierre Nicolas se joint à lui pour l'accompagner à la basse.
- Février : accompagne la tournée de PATACHOU en Suisse et en Belgique
- 06/03 : est présenté au public chez PATACHOU au cabaret de la Butte.
- Jacques Canetti l'engage pour chanter au théâtre des Trois Baudets.
- chante chez PATACHOU et "aux trois baudets"
- 19/03 :première séance d'enregistrement "le gorille - la mauvaise réputation"
- premier passage dans une émission télévisée : "Grand Orchestre " d'Henri Spade en public à l'Alhambra où il interprête "la mauvaise réputation"
1953 - chante "aux trois baudets" , Villa d'Este et au PACRA
- 29/04 : article de René FALLET dans le Canard enchaîné
- octobre : premier passage à BOBINO.
- rencontre Paul Fort "prince des poétes"
1954 - 23/02 au 04/03 : tournée en France
- 23/09 au 12/10 : passage à l'Olympia
- 26/11 au 15/12 : passage à BOBINO
- grand prix du disque de l'académie Charles CROS.
1955 - Février : tournée en Afrique du Nord
- 06/10 au 27/10 : passage à l'Olympia
1956
- 27/01 au 15/02 : passage à BOBINO
- du 03/12 à fin Mars 1957 : tournage du film "Porte des Lilas" de René Clair avec Pierre Brasseur.
1957
- 05/05 au 26/05 : passage à l'Olympia
- 04/10 au 28/10 : passage à l'Alhambra
- 29/11 au 18/12 : passage à BOBINO
- acquisition d'une propriété à Crespières (Yvelines)
1958
- spectacle à Rome du 30/03 au 01/04
- 22/10 au 17/11 : passage à l'Olympia
1959 - 05/02 au 23/02 : passage à BOBINO
1960
- 21/01 au 15/02 : passage à l'Olympia
- 14/04 au 25/04 : passage à BOBINO
- 20/04 décès de Paul Fort.
1961
- septembre : tournée au Québec
- 03/11 au 03/12 : passage à l'Olympia
- entretien radio avec Luc Bérimont.
1962
- 11/01 au 24/01 : passage à BOBINO
- 05/12 au 25/12 : passage à l'Olympia
- 31/12 décès de sa mère Elvira.
1963
- 12/09 au 07/10 : passage à BOBINO
- opération chirurgicale : ablation d'un rein
- parution de "Georges Brassens, poète d'aujourd'hui" par Alphonse Bonnafé aux éditions Pierre Seghers.
1964
- 21/10 au 31/12 : passage à BOBINO
1965
- 01/01 au 10/01 : passage à BOBINO
- décès de son père Louis.
- 07/12 : passage à l'Olympia
- 12/10 : tour de chant à l'ABC avec Charles Trenet.
1966
- Jeanne se remerie à 75 ans.
- Brassens quitte l'impasse Florimont et déménage pour l'immeuble Méridien, rue Emile Dubois (Paris XIV)
- 16/09 au 23/10 : 32 représentations au TNP avec Juliette Gréco en première partie.
1967
- 10/01 au 13/02 : passage à BOBINO
- grand prix de poésie de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre.
- forte crise de coliques néphrétiques, Jacques Brel le transporte en clinique d'urgence.
1968
- 24/10 décès de Jeanne.
- achète une maison au 42 de la rue Santos Dumont (Paris XV) et y aménage.
1969
- 14/01 au 04/01/70 : passage à BOBINO
1970
- acquisition d'une maison à Lézardrieux (Kerflandry) en Bretagne.
- 17/03 au 19/03 : passage à la Mutualité
- interprête la chanson du film d'Henri Colpi " Heureux qui comme Ulysse" (paroles d'Henri COLPI - musique de Georges Delerue).
1971
- entretien radio avec Jacques Chancel (Radioscopie le 30/11 - France Inter)
- écrit la musique du film "le drapeau noir flotte sur la marmite" de Michel Audiard adapté du livre de René Fallet "il était un petit navire" 1972
- 10/10 au 07/01/73 : passage à BOBINO
- 19/01 émission TV récital en direct de Bobino (François Chatel - 1ère chaîne)
- enregistre un disque "hommage à Paul Fort".
1973
- 28/10 : débat et tour de chant à l'université de Cardiff (Pays de Galles)
1974
- émission TV : "le grand échiquier" spécial Brassens (Jacques Chancel)
1975
- 19/10 au 31/12 : passage à BOBINO
- 16/03 invité à l'émission TV "Apostrophes" (Bernard Pivot - antenne 2)
1977
- 01/01 au 27/03 : passage à BOBINO
- dans un sondage paru dans l'Express Brassens est perçu comme le plus heureux des Français (64,7%).
1978
- 09 octobre : décès de Jacques Brel. BRASSENS lui rend hommage au journal TV.
1979
- enregistrement de "Giants of Jazz play Brassens" avec Moustache.
1980
- enregistrement de "Georges Brassens chante les chansons de sa jeunesse" pour l'oeuvre du comité Perce-Neige de Lino Ventura.
1981
- 29/10 décès de Georges Brassens à St Gêly du Fesc (Hérault).
01-La mauvaise réputation
02-Le fossoyeur
03-Le gorille
04-Le petit cheval
05-Le parapluie
06-Ballade des dames du temps jadis
07-La marine
08-Il suffit de passer le pont
09-Comme hier
10-Les amoureux des bancs publics
11-Brave Margot
12-La cane de Jeanne
13-J'ai rendez-vous avec vous
14-Le vent
15-Il n'y a pas d'amour heureux
16-Le nombril des femmes d'agent
17-Pauvre Martin
18-La première fille
19-Je suis un voyou
20-La mauvaise herbe
21-Le mauvais sujet repenti
22-Putain de toi
23-Chanson de l'Auvergnat
24-Les sabots d'Hélène
01-Une jolie fleur
02-Gastibelza
03-La prière
04-Hécatombe
05-La chasse aux papillons
06-Corne d'aurochs
07-Marinette
08-La légende de la nonne
09-Colombine
10-Auprès de mon arbre
11-Le testament
12-Je me suis fait tout petit
13-Les croquants
14-L'amandier
15-Oncle Archibald
16-La marche nuptiale
17-Les Lilas
18-Au bois de mon coeur
19-Grand Père
20-Celui qui a mal tourné
01-Maman Papa
02-Le vin
03-Philistins
04-Le vieux Léon
05-La ronde des jurons
06-A l'ombre du coeur de ma mie
07-Le pornographe
08-La femme d'Hector
09-Bonhomme
10-Le cocu
11-Comme une soeur
12-Le père Noël et la petite fille
13-Les funérailles d'antan
14-Le bistrot
15-Embrasse les tous
16-Pénélope
17-L'orage
18-Le mécréant
19-Le verger du roi Louis
20-La traîtresse
01-Tonton Nestor
02-La ballade des cimetières
03-L'enterrement de Verlaine
04-Germaine Tourangelle
05-A Mireille dit 'petit verglas'
06-Le temps passé
07-La fille à cent sous
08-Dans l'eau de la claire fontaine
09-Je rejoindrai ma belle
10-Si le bon dieu l'avait voulu
11-Le temps ne fait rien à l'affaire
12-La complainte des filles de joie
13-Les trompettes de la renommée
14-La guerre de 14-18
15-La marguerite
16-La Jeanne
17-Les amours d'antan
18-Marquise
19-L'assassinat
20-Les copains d'abord
21-Les quat'zarts
22-Le petit joueur de fluteau
CD 5 / Supplique pour être enterré ... Haut de page
01-Les deux oncles
02-Le 22 septembre
03-La tondue
04-Venus Callipyge
05-Le mouton de Panurge
06-La route aux 4 chansons
07-Saturne
08-Le grand Pan
09-Supplique pour être enterré ...
10-Le fantôme
11-La fessée
12-Le pluriel
13-Les 4 bacheliers
14-Le bulletin de santé
01-La non demande en mariage
02-Le grand chêne
03-Concurrence déloyale
04-L'épave
05-Le moyenageux
06-Misogynie mise à part
07-Bécassine
08-L'ancêtre
09-Rien à jeter
10-Les oiseaux de passage
11-La religieuse
12-Pensée des morts
13-La rose, la bouteille et la poignée de main
14-Sale petit bonhomme
01-Heureux qui comme Ulysse
02-Fernande
03-Stances à un cambrioleur
04-La ballade des gens qui sont nés quelque part
05-La princesse et le croque notes
06-Sauf le respect que je vous dois
07-Le blason
08-Quatre-vingt-quinze pour cent
09-Mourir pour des idées
10-Les passantes
11-Le roi
12-A l'ombre des maris
13-Carcassonne
14-Ballade à la lune
15-Jehan l'advenu
16-A mon frère revenant d'Italie
17-Le roi boiteux
01-Trompe la mort
02-Les ricochets
03-Tempête dans un bénitier
04-Le boulevard du temps qui passe
05-Le modeste
06-Mélanie
07-Les casseuses
09-Cupidon s'en fout
10-Montélimar
11-Histoire de faussaires
12-La messe au pendu
13-Lèche cocu
14-Les patriotes
15-La visite
16-Elégie à un rat de cave
01-Quand les cons sont braves
02-Méchante avec de jolis seins
03-Dieu s'il existe
04-Le vieux normand
05-Le passeistes
06-Ceux qui ne pensent pas come nous
07-La visite
08-La nymphomane
09-Clairette et la fourmi
10-Entre la rue Didot et la rue de Vanves
11-L'andropause
12-Entre l'Espagne et l'Italie
13-La maitresse d'école
14-Ce n'est pas tout d'être mon Père
15-Le sceptique
16-Retouches à un roman d'amour de 4 sous
17-Le pêcheur
1942 : Des coups d'épées dans l'eau , poèmes. 1942 : A la venvole , poèmes ( Editions Albert Messein ) 1947 : La lune écoute aux portes ( Editions d'emprunt Gallimard- NRF ) 1953 : La Tour des miracles , roman ( Editions jeunes auteurs réunis ) 1954 : La mauvaise réputation , poèmes et chansons ( Editions Denoel ) 1973 : Poèmes et chansons ( Editions musicales )
"Papa, t'as l'air triste", me dit parfois ma fille lorqu'elle me voit en photo. Je ne vais quand même pas lui avouer que
c'est parce que Georges Brassens est toujours mort. Quoique... Elle, au moins, me croirait et aurait bien raison. Elle
me dirait alors, avec le bon sens énervant des enfants de son âge, que seuls les dieux sont immortels et que, de toutes
façon, elle ne croit pas en Dieu. Je lui répondrais qu'il n'y a pas de mal à croire, qu'il faut simplement éviter d'être sûr
N'empêche que Brassens, c'est sûr, c'est un peu comme Dieu, à part les grosses moustaches. Un Dieu de la chanson
qui aurait vraiment existé, puique je l'ai vraiment rencontré deux fois.
La première fois que, de mes yeux gris-vert émerveillés, je l'ai vu comme je vous vois, c'était dans un ascenseur. Il
allait au septième étage, j'allais chez moi, au cinquième, dans cet immeuble rose de la porte d'Orléans où vivait
également Marie Dormoy, l'extravagante secrétaire et maîtresse de Léautaud. C'est à Mademoiselle Dormoy,
précisément, que Monsieur Brassens rendait visite, en voisin, puisque nous habitions "à quatre pas de sa maison".
Ce jour-là , dans cette cage en bois et de verre ( notre bel ascenseur n'avait pas encore été remplacé par l'actuel
caisson de métal aux boutons lumineux), du haut de mes dix ans, j'eus le sentiment de me frotter à un monument, à un
géant de la poésie et de la chanson. Géant, cet homme l'était aussi par la taille et par les épaules, ces épaules qu'il avait
encore puissantes, en ce début des années 60. Moi, j'étais un gringalet navrant, plus vraiment enfant, pas encore jeune
homme, et surtout ne soupçonnant pas qu'un jour je serais comme lui : chanteur. Pour l'heure j'étais fan, groupie,
admirateur, amoureux. Je me précipitai chez moi, empruntai à mon père le 25cm de cire noire du "Georges Brassens
n°1" au titre désuet de "Georges Brassens chante les chansons poétiques ( et souvent gaillardes ) de Georges
Brassens", montai quatre à quatre les deux étages qui me séparaient de mon idole et obtins mon premier autographe.
Mon père ne revit jamais son disque. Lorsque je le regarde aujourd'hui, trônant au-dessus de mon bureau près de
trente ans plus tard, je crois parfois sentir encore la douce odeur du tabac qu'il fumait dans sa pipe en bois ce jour-là.
C'est lorsque je devins chanteur, un peu par provocation, que je rencontrai Georges Brassens pour la seconde et
dernière fois de ma vie. Ce fut, cette fois, sur un plateau de télévision. Après m'avoir timidement approché et
chaleureusement encouragé à écrire et à chanter encore et toujours, il me fit le plus extraordinaire des compliments,
puisqu'il me déclara qu'il trouvait mes chansons, je le cite : "merveilleusement bien construites".
Bien construites... C'était l'homme qui avait écrit La mauvaise réputation, Le Gorille, Saturne, La Supplique... plus de
cent chefs-d'oeuvre -, c'était cet homme-là qui me disait que mes chansons étaient "bien construites". Aprés cela, tous
les hommages me paraîtraient bien fades.
Aujourd'hui, dix ans après sa mort, Brassens ne m'a jamais autant manqué. Je l'écoute et le fais écouter plus que
jamais, comme si, avec le temps, son écrasante supériorité sur nous tous, petits chanteurs, devenait plus évidente, plus
éclatante.
Aujourd'hui ma fille a dix ans, elle connaît par coeur Brave Margot et Hécatombe et Marinette et tant d'autres, et
quand elle voit Tonton Georges en photo, elle dit juste : "Il avait l'air gentil."
Pas seulement l'air, Lolita, les paroles aussi...